Un jardin dans la ville,

et au milieu dormait un miraculé

Imaginons Châtillon hier,

entre pierres et vergers.

Au 18ème siècle, la campagne châtillonnaise, terres de chasse du roi de France, voit naître les premières carrières de calcaire. Lorsqu’une demande d’ouverture et de fouille de trou de carrière était faite, le voyer de la Capitainerie de la Varennes du Louvre était envoyé sur place afin de dresser plans, procès verbal et de s’assurer qu’il n’y aurait ni nuisance ni préjudice aux plaisirs de chasser de sa majesté.

Au fil des années, les grandes roues de carrier surplombant les puits d’extraction sont de plus en plus nombreuses à se détacher sur la plaine nord de Châtillon au lieu-dit « La pierre platte ».

Jean-Constant Pape, "Roue de carrière"

Carte des chasses du roi 1764-1773, Plaine de Montrouge

Paul Schmitt, "Roue dans la plaine de Montrouge"

Les grands travaux entrepris bien plus tard par le Georges Eugène Hausmann à Paris entre 1853 et 1870 ont fait exploser la demande de matériaux de construction et impulsé la multiplication et la modernisation des sites d’extraction du gypse et du calcaire en Île-de-France, notamment à Bagneux, Châtillon et Clamart.

En 1889, la commune de Châtillon était devenu le second centre d’extraction de la pierre calcaire en France.